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Nos 10 astuces pour réduire son impact environnemental numérique

Bruxelles environnement a contribué à la redaction de cet article.

Le numérique et la lutte contre le réchauffement climatique, sont-ils forcément des ennemis jurés ? Pas forcément.

Le numérique offre un grand nombre de possibilités et est un vecteur d’innombrables opportunités : intégration sociale, éducation, émancipation, simplification administrative, et bien d’autres encore. Il permet également de réduire dans une certaine mesure l’impact environnemental, par exemple quand il vient remplacer certaines démarches plus polluantes, pensons aux impressions papier ou aux déplacements en voiture ou en avion.

Il ne faut cependant pas nier les impacts néfastes du numérique sur l’environnement. Le numérique contribue aussi à de nombreuses formes de pollution et au réchauffement climatique. En ce sens, pensons aux métaux rares qu’il faut extraire des sols pour produire les batteries et qui sont difficilement recyclables, l’énergie que consomment tous nos appareils ou encore l’usage du plastique dans les appareils numériques.

Pensons également à l’effet rebond du numérique et de ses impacts sur l’environnement : le gain en performance (énergétique, espace de stockage, rapidité du réseau de données mobiles) est annulé par les changements de comportements et l’augmentation des usages.

Pour finir, la dématérialisation est une des faces cachées du numérique : en voulant réduire son impact matériel, on pense toujours au papier, nous déplaçons le document sur un autre support, en l’occurrence numérique. Un classeur est remplacé par une clé USB, l’armoire d’archives devient un espace de stockage dans le cloud, etc.

Dès lors, comment réduire son impact environnemental ?

Par ordre de grandeur d’impact :

  1. Rallonger la durée de vie de nos appareils

La production d’appareils neufs a l’impact le plus néfaste sur l’environnement. En utilisant nos appareils le plus longtemps possible – c’est-à-dire de ne pas acheter systématiquement le nouveau smartphone dernier cri – on ‘rentabilise’ au mieux les appareils d’un point de vue environnemental. En achetant du matériel de meilleure qualité et plus durable, nous limitons aussi notre impact.
Vous pouvez également rallonger la durée de vie de vos appareils en les recyclant ! Ils seront soit reconditionnés, soit recyclés. Pensez donc à ramener vos vieux téléphones qui trainent dans un tiroir. Vous pouvez les donner à des acteurs de reconditionnement, les revendre ou les apporter au parc à recyclage (dans l’ordre de préférence).

  1. Protéger et faire réparer les appareils

Pour rallonger la durée de vie de vos appareils et pour éviter d’acheter du neuf, une housse de protection ou le remplacement de l’écran de smartphone sont de petits gestes qui font la différence. On n’achète pas une nouvelle voiture à chaque pneu crevé !
À titre d’exemple, l’achat d’un FairPhone mérite aussi une mention spéciale : la plupart des composantes sont remplaçables, ce qui évite de devoir acheter un appareil neuf quand la batterie commence à se fatiguer plus rapidement.
Au-delà de la protection physique (hardware), pensez également à la protection logicielle (software), telle que les antivirus et VPN, qui vont protéger le fonctionnement de vos appareils.

  1. Emprunter, louer ou acheter du matériel reconditionné, de seconde main

Emprunter ou louer du matériel dont nous n’avons besoin que ponctuellement permet de limiter la production d’équipements neufs et de rallonger la durée de vie des appareils.

Le matériel reconditionné est souvent aussi performant qu’un nouvel appareil. Non seulement vous réduisez l’impact environnemental en rallongeant la durée de vie de l’appareil existant, votre portefeuille aussi vous sera reconnaissant ! Le matériel reconditionné est considérablement moins cher qu’un appareil neuf et vous bénéficiez d’une garantie.
Consultez les sites suivants : Ressources ; Repair Maps ; Kringwinkel ; Repair&Share

  1. Limiter l’achat d’appareils connectés

Télévisions connectées, smartwatch (montres connectées), oreillettes sans fil, distributeur de croquettes pour chat par activation Bluetooth, … la course à la connectivité est visiblement lancée et le nombre d’appareils connectés est estimé d’être multiplié par 48 entre 2010 et 2025. Tous ces appareils dépendent, comme les smartphones et ordinateurs, de composantes polluantes et qui sont terriblement difficiles à recycler, compte tenu de leur petite taille. Évitez donc de vous suréquiper ! (voir aussi nos conseils 1, 2 et 3)

  1. Limiter le nombre d’écrans plats et limiter la taille des écrans

Les écrans plats sont très énergivores et la taille des écrans ne cesse d’augmenter. Tant les smartphones, que les tablettes et les écrans de télévision connaissent une évolution de tailles d’écran croissante (doublement des écrans télé en moins de 15 ans), ce qui augmente davantage le besoin en énergie pour éclairer les écrans. Les alternatives sont pourtant nombreuses et tout aussi qualitatives : projecteurs à lampe LED, lunettes de réalité virtuelle, etc.

  1. Limiter le streaming

Pour visionner des vidéos, séries ou films, ou encore écouter de la musique en ligne, nous dépendons de centres de données gigantesques et énergivores qui doivent pouvoir donner à toute heure tout leur contenu aux utilisateurs. Pour limiter ça, pensez plutôt à acheter les chansons, albums ou films (même en ligne) si vous aimez les passer en boucle, ou à les télécharger sur votre appareil. Pensez également à couper le chargement ou le démarrage automatique des vidéos sur les réseaux sociaux. Vous ne dépendrez plus, ou dans une moindre mesure, des centres de données parfois à l’autre bout du monde. En diminuant la résolution de streaming, on limite également la circulation de données.

  1. Favoriser l’utilisation du WiFi, plutôt que la 3G, 4G ou 5G

Le réseau d’internet sans fil WiFi est beaucoup moins néfaste pour l’environnement que les réseaux mobiles, qui par ailleurs dépendent de satellites dans l’espace et envoient des ondes puissantes sur le territoire. Le WiFi est 20 fois moins consommateur d’énergie que le réseau mobile 4G. Dès que vous le pouvez, connectez-vous au réseau local, vous ne verrez pas la différence !

  1. Les mails : limiter les envois et archiver les vieux mails

Chaque mail que vous n’envoyez pas, ne pollue pas. L’énergie nécessaire à la rédaction, le transport (même instantané), la réception et le stockage font des mails et des messages qu’ils sont malgré tout polluants. Limitez donc les envois, réfléchissez s’il est nécessaire de « répondre à tous », d’ajouter des images lourdes dans votre signature mail ou d’utiliser une mise en page élaborée. Le format HTML (pur texte, sans mise en page) est 12 fois plus léger qu’un mail équivalent avec beaucoup de texte en gras ou souligné.

Avez-vous encore consulté un mail plus vieux que de 2018 récemment ? Pensez à archiver (encore mieux : supprimer) les mails dont vous n’avez plus besoin. Vous libérez de l’espace de stockage dans votre boîte ét libérez de l’espace sur des serveurs informatiques.

  1. Nettoyer ses dossiers dans le cloud

On le sait, les serveurs sont énergivores et nous en dépendons de plus en plus : films, musique, espace de stockage pour sa boîte mail, rangement de fichiers administratifs importants et espaces de travail partagés. Cependant, a-t-on réellement besoin de vraiment tout stocker en ligne ? Même si c’est gratuit, ça a un coût caché : l’installation de centres de données (serveurs) des grandes entreprises, telles que Microsoft, Google ou Amazon se rapprochent de plus en plus du Pôle Nord, afin d’utiliser le froid local pour refroidir les machines – et donc réchauffer l’eau ou l’air loin de chez nous. Pensez à faire vos sauvegardes sur une clé USB ou un disque dur externe, cela fera une nette différence !

  1. Couper sa borne WiFi la nuit

L’énergie la plus verte et la moins chère, est celle que nous n’utilisons pas. Pensez donc à couper vos appareils électroniques quand vous ne les utilisez plus. Un modem WiFi et un décodeur digital pour télévision consomment ensemble autant qu’un réfrigérateur. Coupez-les la nuit et pendant des absences de longue durée : en journée quand il n’y a personne à la maison et quand vous partez en vacances (même pour 2 jours). Pour les autres appareils, qui ont peut-être une fonction de mise en veille et qui continuent à consommer un petit peu de courant (appelée l’énergie grise), ajoutez une prise ou un multiprise avec interrupteur : un petit geste dont vous verrez le résultat sur votre facture d’électricité.

Quels sont les éléments principaux qui entrent en jeu dans l’analyse des impacts environnementaux du numérique ?

  • Épuisement des matières premières (métaux, métaux lourds, charbon, pétrole) ;
  • Consommation d’énergie (énergie directe et énergie grise – tant à la production qu’à l’usage) ;
  • Pollutions diverses : exposition aux ondes, à la lumière et au bruit ; échappements de gaz toxiques et à effet de serre ; pollution de l’air, des sols et des eaux ;
  • Perte d’espaces et d’habitats naturels (déforestation, exploitation minière, décharges, artificialisation des sols et constructions diverses)
  • (Im-)possibilité de recyclage des équipement et de leurs composantes (analyse de cycle de vie)

Le plus important à retenir concernant l’impact environnemental du numérique, est que la production des équipements vaut pour 80% des impacts environnementaux du numérique.

L’utilisation du numérique contribue pour 15% des impacts sur l’environnement et les 5% restants sont liés à la fin de vie des équipements (déchets, recyclage).

Prendre conscience de notre consommation et nos usages d’appareils numériques peut avoir une influence positive et limiter les impacts négatifs sur l’environnement. Bout à bout, ces actions peuvent petit à petit faire bouger les lignes. N’oublions pas que d’autres gestes du quotidien ont également un impact plus important (éviter et limiter les trajets en avion ou les repas à base de viande rouge).

La mise en place rapide de ces mesures par les utilisateurs et prises en compte dans des mesures politiques et commerciales (réglementations, éco-conception des appareils, taxes/subsides, etc.), le numérique a toujours la possibilité de réduire son impact environnemental, tout en offrant un environnement sécurisé d’inclusion, d’information, d’émancipation, de loisirs ou encore de collaboration.

  L’impact environnemental du numérique en quelques chiffres clés : 4% de toutes les émissions de gaz à effet de serre dans le monde viennent de notre activité en ligne (dépasseront bientôt l’impact de l’aviation civile) ;10% de l’énergie consommée dans le monde est liée au numérique, l’énergie est principalement issue de l’extraction du charbon ;80% des données qui circulent sur internet sont des vidéos, principalement du streaming et des réseaux sociaux ;800kg : quantité de matière qu’il a fallu extraire pour fabriquer 1 ordinateur portable neuf.  

Malgré tout, le numérique permet également de contribuer positivement à la réduction des impacts environnementaux et à une société plus inclusive. Il existe quatre concepts qui illustrent les bienfaits du numérique : Green IT, IT for Green, Human IT, IT for Human.

Quelques exemples de services numériques qui favorisent la transition énergétique ou qui sont indispensable à la transition énergétique : visioconférences et télétravail qui permettent de limiter massivement les déplacements ; meilleure efficacité et optimisation des consommations d’énergie ; modélisations et meilleure surveillance pour la protection de la biodiversité ; optimisation du tri des déchets ; …

Bibliographie :

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